Tissus doux, absorbant et léger, la fouta se décline aujourd’hui sous toutes les formes et semble avoir conquis la planète entière! Tissée en chevron, à plat ou encore en nid d’abeille, la fouta répond à toutes les envies et les besoins en restant une pièce pleine de délicatesse et gorgée d’histoire.
Traditionnellement, ce sont les hommes qui tissent la fouta
Encore aujourd’hui et en dehors des productions industrielles, au Maghreb, la fouta est tissée à la main dans la pure tradition, comme un vrai objet d’art. Fabriquée à partir des meilleurs cotons, les couleurs, matières et motifs de la fouta s’unissent pour raconter l’histoire des marchands arabes transportant ces pièces uniques au sein de leur panier sur la route de la soie. En Tunisie, les foutas sont tissées traditionnellement par les hommes à l’aide d’un métier à tisser semi-automatique demandant une certaine force physique. Elles passent ensuite dans les mains délicates des femmes qui font elles toutes les finitions et les retouches.
La fouta est portée comme un habit traditionnel de haute couture
En Tunisie comme dans tout le Maghreb, la fouta est un symbole, un objet identitaire qui fait partie du patrimoine et est aussi décliné en haute couture. Exaltée de façon majestueuse par les femmes qui la personnalise et la mette en valeur, elle est souvent portée lors de fêtes ou lors des cérémonies comme les mariages.
Fouta en Tunisie, Pestamel en Turquie et Kikoy au Kenya
Introduite par les marchands arabes en Turquie, mais aussi en Afrique de l’Est et plus particulièrement en Tanzanie, au Kenya et en Ouganda, la fouta s’est faite adoptée par la population pour devenir le kikoy et le pestamel. Si leur appellation, leur taille, leurs couleurs et motifs varient en fonction de leur région d’origine, fouta, pestamel et kikoy ont la même fonction absorbante et protectrice à décliner de mille et une façons. Elles sont toutes de grandes pièces tissées grâce à un coton de très bonne qualité et sont toutes des produits d’artisanat local qui font désormais partie du patrimoine de chacun des pays où elles se retrouvent.
La fouta s’adoucit au fil des lavages
Plus vous laverez votre fouta, plus elle deviendra douce et moelleuse! Vous pouvez alors la laver trois fois avant utilisation afin que le coton s’adoucisse, ce qui favorisera une absorption optimale de l’humidité. Concernant le lavage, il est indiqué de les laver en machine à 30 degrés et de préférence sans essorage afin d’éviter de trop les froisser. Quoi de mieux que de laisser une fouta sécher à l’air libre et au soleil? Vous serez d’ailleurs impressionné par son temps de séchage très rapide.
La fouta a de multiples utilisations
Permettant de très bien absorber l’humidité et se nouant autour de la taille ou des épaules, la fouta d’abord créée pour l’entrée et la sortie du hammam a ensuite été déclinée pour de multiples utilisations. En Orient, elle peut servir d’habit protecteur contre les rayons du soleil, être drapée comme une longue jupe ou même être nouée dans le dos pour transporter bébés ou marchandises. Si ses utilisations sont si variées, c’est notamment parce qu’elle est faite d’un tissu très souple et respirant pour le corps. En Europe, elle est aussi devenue un accessoire multifonctionnel se portant aussi bien comme un drap de bain ou une serviette de plage que comme une jetée de canapé ou même une nappe. On dit de la fouta qu’un de ses avantages est d’être assez fine et d’ainsi pouvoir se transporter facilement dans un sac de voyage. Avec son absorption efficace de l’eau, elle remplace alors aisément la grosse serviette de plage qui prend énormément de place dans une valise.